1 octobre 2020
- Par: F
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La rentrée est passée, c’est le moment de trouver un bon rythme de croisière
(Temps de lecture : 3 min.)
Soumis à des conditions de vie et de travail identiques, chacun s’y adapte à sa façon. Tout le monde n’est pas égal face au burn-out. Pourquoi ? Et comment l’éviter ?
On différencie souvent le burnout au travail et le burnout familial. J’ai choisi dans cet article de parler des deux en même temps parce qu’ils peuvent parfois aller de pair. Pour ma part, quand je sens que j’atteins mes limites, je prends le temps d’observer ce qui se joue dans ma vie privée et dans ma vie professionnelle. Je ne dissocie pas les deux car la qualité de l’une influence la qualité de l’autre et j’ai à cœur de prendre soin des deux.
Le burn-out, processus insidieux…
Le burn-out est une usure à petit feu. Il se manifeste par un état d’épuisement moral et physique qui a pour effet de ne plus permettre à une personne d’accomplir correctement ses tâches. C’est un processus qui peut d’ailleurs avoir différents degrés de gravité.
Bien souvent, la personne qui en est atteinte ne s’en rend pas toute de suite compte et son entourage non plus. Comme l’évolution est très lente, nous ne sommes pas obligés de toucher le fond pour rebondir.
Le burn-out et le perfectionnisme
Les personnes qui vont jusqu’au burn-out sont très engagées dans leur rôle parental et/ou dans leur travail, perfectionnistes, en quête de reconnaissance, dévouées à leur famille ou à leur société… Elles ne comptent ni leurs heures ni leur énergie, et se retrouvent être les plus vulnérables face à ce que l’on appelle « la maladie de l’idéalité ».
Le burn-out et ses signaux d’alerte
Observez les signes avant-coureurs, ne vous dites surtout pas « ça va passer », et prenez le temps de prendre soin de vous et si nécessaire faites-vous aider.
Soyez donc à l’écoute et vigilants si :
- vous vous sentez souvent fatigués et vous avez du mal à récupérer
- vous vous sentez débordés, vous ne savez plus comment faire face à votre interminable « To do list»
- vous devenez agressif, vous ruminez et n’arrivez plus à vous concentrer…
- vous commencez à somatiser (perte ou gain de poids, maux de tête ou de dos, troubles digestifs, problèmes de peau, troubles du sommeil…)
- vous avez perdu le goût à certains de vos loisirs ou vous les avez abandonnés
- vous angoissez de ne plus parvenir à accomplir correctement vos tâches à la maison et/ou au travail
- votre motivation et votre élan vital baissent
- vous manquez de reconnaissance de la part de votre patron et/ou de votre conjoint
- vous vous jugez mal et vous vous isolez petit à petit
- votre mal-être se prolonge, la perte de sens s’installe et vous commencez à subir votre travail et/ou votre vie de famille
Le burn-out et ses 3 phases
Je vous invite à connaître les 3 phases du burn-out pour pouvoir les identifier et prendre soin de vous à temps.
- La confusion
Nous commençons à développer des appréhensions et des angoisses. Un sentiment diffus de crainte à propos de tout ce qui peut survenir s’installe. De fréquents maux de tête, l’insomnie et un manque d’énergie font leur apparition.
- La frustration
Plus le processus évolue, plus nous ressentons de l’angoisse et une énorme frustration d’être impuissants à la surmonter. Les symptômes physiques se multiplient et s’aggravent.
- Le désespoir
Nous avons le sentiment que tous nos efforts ne servent plus à rien, que la vie de famille est trop éprouvante, que le travail n’a plus de sens, que l’ennui, le désenchantement et la déprime prennent le dessus. Nous craquons littéralement, c’est la fin du combat.
Le burn-out, comment l’éviter ?
- Vous prémunir du stress
Le niveau de tolérance au stress varie d’une personne à l’autre, le mieux est de bien s’écouter. Si vous avez tendance à angoisser facilement, prenez le temps d’apprendre à mieux gérer ce stress. Ça en vaut vraiment la peine !
Le stress en soi, n’est pas un problème, c’est une réaction naturelle du corps, qui se met en alerte face au danger. Le risque, c’est de le laisser s’installer. De nos jours, l’urgence est malheureusement devenue un mode de vie ! Nous sommes continuellement pressés.
Résultat : notre corps est épuisé et cette fatigue de fond a inévitablement un impact sur notre moral et notre humeur. Très vite, l’épuisement émotionnel vient s’ajouter à l’épuisement physique. Doutes, dévalorisation, irritabilité… font dès lors partie de notre quotidien.
Le jour où j’ai pris conscience que je disais beaucoup à mes enfants : « Préparez-vous vite…, Allez vite on y va… Mange vite ta tartine, on doit partir… », j’ai pris peur. Je me suis mise à leur place, j’étais horrifiée.
Je leur en ai parlé et je me suis excusée de trop souvent les bousculer. Je leur ai demandé de me signaler dès que je leur disais le mot « Vite… ». J’ai réussi à ne plus l’utiliser qu’à bon escient. J’ai remarqué que, du coup, j’étais moi-même moins dans la précipitation.
- Equilibrez vos temps de vie privée et de vie professionnelle
L’ambition professionnelle n’est pas un défaut mais dosez-là en vous respectant. Dans notre société, l’hyperactivité est malheureusement survalorisée.
Arrêtez de vous focaliser sur ce qui est stressant, usant, et portez votre attention sur la façon dont vous pouvez prendre soin de vous.
Posez-vous régulièrement les bonnes questions : Qu’est-ce qui fait sens dans mon travail et dans ma vie de famille ? Qu’est-ce qui me motive, m’apporte de la satisfaction, du plaisir ?
Je suis indépendante depuis toujours et c’est un travail continuel de me dire « stop ». Si je m’écoutais, j’aurais toujours quelque chose à faire, je ne manque pas d’idées. Mon père me répétait souvent : « Ne remets pas à demain ce que tu pourrais faire aujourd’hui. ». Quelle erreur ! Je suis heureusement convaincue du contraire.
J’ai eu la grande chance d’accompagner une mère et son fils qui traversaient une période bien difficile. Enzo, 9 ans, se battait contre une leucémie. Son père était médecin et n’avait pas une seule fois été le voir à l’hôpital. En revanche, il trouvait le temps de passer régulièrement dans les chambres de ses patients. Il suscitait l’admiration de ses proches et de ses collègues pour sa générosité et sa disponibilité. Sa mère pleurait en me le racontant et se demandait pourquoi il avait tant à cœur de s’occuper de ses patients et pas de son propre fils.
Quand je suis devenue maman, j’ai toujours gardé cette histoire dans le coin de ma tête et ça m’a beaucoup aidée à maintenir un équilibre entre ma vie privée et mes activités professionnelles.
- Prenez grand soin de votre hygiène de vie
Quand nous nous sentons fatigués, éreintés et débordés, nous avons souvent tendance à bâcler notre hygiène de vie. Nous abandonnons le sport ou toute forme d’activité physique. Nous négligeons nos repas voire nous les sautons pour gagner un peu de temps. Nous avons perdu toutes sources de loisirs et nous diminuons notre temps de vacances. C’est le début de la fin, surtout à ne pas faire !
C’est un piège dans lequel je peux tomber si je ne suis pas vigilante. Au niveau de mon alimentation, j’ai trouvé une routine qui me convient très bien et j’ai plein d’idées pour me faire rapidement une délicieuse assiette « santé ». Pour mes loisirs, je n’ai pas non plus trop de mal car je n’aime pas me décommander auprès de mes amis. En revanche, en ce qui concerne l’exercice physique, je pourrais avoir tendance à le laisser tomber quand ma « to do list » est longue et après avoir du mal à retrouver le rythme. J’y travaille… et reste pleine de bienveillance avec moi-même.
Face au burn-out, nous avons donc les moyens d’agir à condition de savoir en reconnaître les signes avant-coureurs et les premiers symptômes. Ce n’est pas irréversible mais pour éviter de gros dégâts, il faut vous faire aider, c’est indispensable !