Du syndrome de l’imposteur au sentiment d’être « unique »

Cette entrée dans une nouvelle année me donne envie de vous parler de mon cheminement pour sortir du syndrome de l’imposteur par rapport à mon activité de psychothérapie.

Comme vous le savez, je pratique la psychothérapie, mais depuis l’adoption par le gouvernement belge le 30 juin 2016 de la loi sur le titre de psychothérapeute en Belgique, je ne peux plus porter le titre de psychothérapeute. Effectivement, depuis cette date, la pratique de la psychothérapie est réservée aux psychologues, psychiatres et médecins et je ne suis aucun des trois.

Alors, j’ai appris à jouer avec les mots puisque je ne peux plus me définir comme psychothérapeute malgré mes longues années d’exercice. Il m’a fallu du temps pour digérer cette interdiction. Je suis passée par toutes sortes de peurs :

  • Ne plus être prise au sérieux
  • Douter de mes compétences
  • Ne plus être légitime dans ce travail qui me tient tellement à cœur
  • Ne plus savoir comment me définir et parler de mes activités

Et quand quiconque essayait de me rassurer, je me disais qu’il ou elle cherchait juste à être gentil avec moi.

Avec la psychothérapie, j’avais enfin trouvé ma mission de vie c.à.d. la raison pour laquelle je suis venue sur Terre, la tâche que j’ai à accomplir de mon vivant.

J’ai un parcours professionnel atypique et pourtant j’y trouve une cohérence : servir l’humain.

J’ai commencé dans le monde de l’art (styliste, décoratrice, peintre et historienne de l’art) dans lequel je me suis épanouie pendant dix ans.

Ensuite, je suis tombée sur une petite annonce « Recherche professeur de français langue étrangère – Compétences requises : langue maternelle français et grand sens pédagogique ». J’étais francophone et j’adorais enseigner ! Pendant, à nouveau 10 ans, j’ai donné cours de français à des expatriés venant des quatre coins du monde. J’ai voyagé sans quitter Bruxelles, j’ai adoré !

A presque 40 ans, pour des raisons de santé, j’ai consulté Taty Lauwers, une passionnée de la relation entre l’alimentation et la santé. Fascinée par les résultats que j’ai obtenu en suivant ses conseils, j’ai d’abord suivi son enseignement et puis j’ai repris un cycle d’études en nutrition et nutrithérapie au CERDEN.

Parallèlement, je faisais une thérapie commencée à l’âge de 26 ans et j’ai suivi de nombreuses formations dans le domaine de la psychologie (voir mon parcours professionnel sur mon site).

Dès que j’ai ouvert mon cabinet de consultations en nutrition, j’ai tout de suis compris qu’il fallait que j’allie, dans ma pratique, mes conseils en nutrition à un travail thérapeutique.

C’est seulement il y a trois que j’ai compris que je devais me consacrer pleinement à la thérapie tout en gardant une vision holistique du bien-être. J’avais presque 30 ans de thérapie derrière moi. J’ai réussi à surmonter de lourds traumas et j’ai senti que le moment était venu d’apporter mon expertise à ceux qui en avaient besoin.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur (également connu sous le nom de “complexe d’imposture” ou “syndrome de l’autodidacte”) est un concept développé pour la première fois en 1978 par Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, deux psychologues américaines.

Voici leur définition : “la sensation désagréable de douter en permanence de ses capacités, de ne pas se sentir légitime dans son statut actuel, et de ne pas réussir à s’approprier ses succès ».

Les personnes qui en souffrent attribuent leurs succès à des éléments extérieurs comme la chance, le hasard, le travail acharné, leurs relations, une conjoncture exceptionnellement favorable…

Le syndrome de l’imposteur est ainsi un mécanisme psychique, qui génère une remise en question constante de sa propre valeur, et au doute succède la peur et la mise en place de stratégies de défense, pour éviter des situations anxiogènes.

La conséquence directe de ce cercle vicieux est l’apparition d’un stress permanent.

Syndrome de l’imposteur ou expérience de l’imposture ?

Les deux psychologues, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, qui ont inventé le terme d’imposteur préfère au terme « syndrome » celui d’« expérience » car il s’agit d’un mécanisme psychologique auquel tout le monde pourrait un jour être confronté.

Ce mécanisme provoque des sentiments divers : Impression de tromper, doute, peur d’être démasqué et pris en défaut. Il peut toucher autant notre vie professionnelle que notre vie familiale, notre apparence physique et/ou nos hobbies et loisirs.

Entre 62 et 70 % de la population l’aurait expérimenté au moins une fois. C’est surprenant, non ?

Quelles sont les causes du syndrome de l’imposteur ?

Les causes de ce syndrome semblent diverses. Beaucoup de spécialistes parlent :

  • d’attentes parentales (scolaires, extra-scolaires et professionnelles) trop élevées.
  • de la sensation de ne pas être à sa place vécues par des personnes issues des classes moyennes alors qu’elles ont un poste important.
  • de la sensation de ne pas être à sa place vécues par des personnes issues de minorité de genre ou d’origine ethnique différentes dans leur équipe.

Ces situations ont un point commun : les personnes concernées alimentent une remise en question biaisée de leurs compétences réelles. Il en découle souvent une anxiété importante autant dans leur vie privée qu’au travail.

Ces personnes doutent en permanence, et croient duper leurs collègues, leurs amis, leurs supérieurs : ils vivent en craignant d’être démasqué d’un moment à l’autre.

Comment éviter le syndrome de l’imposteur ?

En évitant les deux extrêmes suivantes :

  • Soit, nous sommes dans le trop: nous dépensons trop d’énergie et trop de temps par rapport à la tâche demandée. Dès lors, face à d’éventuels compliments, nous pouvons attribuer notre succès à une grande quantité de travail et non à nos compétences réelles. A long terme, nous prenons le risque de faire une dépression ou un burn-out parce que le rythme que nous nous sommes infligés est insoutenable.
  • Soit, nous sommes dans le trop peu: c’est une excellente façon de justifier un échec. Consciemment ou inconsciemment, nous bridons notre motivation et notre investissement pour s’assurer d’échouer et donc éviter toute marque de reconnaissance du travail accompli.

Comment savoir si l’on souffre parfois du syndrome de l’imposteur ?


En analysant nos réactions face au succès :

  • Nos réactions sont dites « normales», si nous ressentons une satisfaction voire de la fierté. Nous pouvons reconnaître nos compétences et s’en attribuer le mérite.
  • Nos réactions peuvent être un signe avant-coureur si nous nous appliquons de façon intense dans nos tâches, si nous nous montrons fort humbles et modestes.
  • Nos réactions sont inquiétantes si nous ressentons régulièrement des sentiments négatifs, des troubles anxieux voire dépressifs.

La psychologue Pauline Clance a créé un test pour évaluer à combien nous sommes éventuellement touchés par ce mécanisme.

Pour chaque question, il faut donner le chiffre qui indique le degré de vérité de l’affirmation énoncée.

    1. Faux
    2. Rarement
    3. Parfois
    4. Souvent
    5. Tout à fait vrai
  • J’ai souvent réussi des tests ou des tâches alors que je m’en pensais au départ incapable.
  • Je peux donner l’impression que je suis plus compétent que je ne le suis réellement.
  • J’évite les évaluations si possibles : je crains les évaluations des autres à mon égard.
  • Quand quelqu’un me récompense pour quelque chose que j’ai accompli, j’ai peur de ne pas être à la hauteur de ses futures espérances.
  • Je pense parfois que j’ai obtenu ma position actuelle parce que j’étais là au bon endroit au bon moment.
  • J’ai peur que les personnes importantes à mes yeux découvrent que je ne suis pas aussi compétent qu’ils le pensent.
  • J’ai tendance à me remémorer les projets pour lesquels je n’ai pas donné le meilleur de moi-même.
  • Je me lance rarement dans un projet ou une tâche même si j’en ai très envie.
  • Parfois, j’ai le sentiment que mon succès est le résultat de plusieurs coïncidences.
  • C’est difficile pour moi d’accepter les compliments qui portent sur mon intelligence ou mes réussites.
  • Parfois, je pense que si j’ai du succès actuellement, c’est parce que j’ai eu de la chance.
  • Je pense souvent que j’aurais pu faire mieux, et de ce fait je suis déçu de mes réussites.
  • Parfois, je redoute que les autres découvrent mes lacunes.
  • J’ai souvent peur d’échouer dans une nouvelle tâche qui m’est confiée.
  • Je pense souvent que je n’arriverai pas à reconnaître le succès dans un autre projet.
  • Si je reçois des félicitations et de la reconnaissance pour quelque chose que j’ai accompli, j’ai tendance à minimiser l’importance de ce que j’ai fait.
  • Je compare souvent mes capacités à celles des personnes qui m’entourent et pense qu’ils sont peut-être plus intelligents que moi.
  • Je m’inquiète souvent de ne pas réussir alors même que tout le monde sait que je vais briller.
  • Lorsque je m’apprête à recevoir une promotion, j’attends le dernier moment pour l’annoncer, au cas où cela ne se fait finalement pas.
  • Je me sens découragé si je ne suis pas « le meilleur » dans les situations qui impliquent le fait de réussir.

Additionnez les nombres associés à vos réponses.

  • Si le score est inférieur à 40, vous n’avez que quelques caractéristiques du syndrome de l’imposteur.
  • Si le score se situe entre 40 et 60, vous expérimentez assez souvent le syndrome de l’imposteur.
  • Si le score est supérieur à 60, le syndrome de l’imposteur est très présent dans votre manière de vivre.

Comment guérir du syndrome de l’imposteur ?

Nous sommes guéris une fois que nous sommes capables de :

  • reconnaître nos succès,
  • nuancer les jugements que nous portons sur nous-mêmes,
  • être réaliste sur notre valeur.

Mais surtout quand nous sommes conscients que nous sommes chacun unique.

Voici pour vous aider : 

Quelques questions à nous poser pour faire le point objectivement sur nous-même

  • En quoi suis-je un être unique ?
  • Quels sont mes principaux talents ?
  • Est-ce que j’ose profiter de mes talents dans ma vie ?
  • Est-ce que je fais profiter les autres de mes talents ?
  • Ma façon de vivre est-elle cohérente avec mes valeurs ?

Quelques questions à poser à nos proches

  • Quels sont mes principales qualités ?
  • Que dirais-tu si on t’invitait à parler de moi ?
  • En quoi suis-je unique à tes yeux ? Qu’est-ce qui fait ma spécificité ?

Et pour terminer, j’ai envie de partager avec vous un extrait du channeling  » Etre un artisan de lumière «  de Sophie Guedj-Metthey qui illustre très bien l’importance d’être pleinement conscient de notre unicité.

https://www.serelierasonguide.com/etre-un-artisan-de-lumiere/

« Personne d’autre sur terre n’a accumulé exactement la même succession d’expériences que vous.

 Personne d’autre sur terre n’a la même essence, la même vibration et ainsi la même façon de partager que vous.

Ainsi la première étape fondamentale est la reconnaissance de ce que vous portez d’unique, de précieux et qui pourra s’adresser spécifiquement à certains êtres.

Lorsque vous vous comparez à certaines personnes qui d’après vous sont par exemple plus évoluées, plus expertes, ont plus de connaissance que vous ; vous oubliez que ces personnes s’adressent plus particulièrement à un certain type d’êtres qui sont en résonnance avec qui elles sont.

Lorsque vous vous exprimez, ce que vous avez à partager sera également plus particulièrement reçu par certaines personnes en résonnance avec qui vous êtes et ce que vous portez.

Ainsi dans notre perspective, la concurrence n’existe pas. C’est une pure construction de vos égos et de vos sociétés.

Vous avez chacun une vibration, un message, une action spécifique, unique et complémentaire à apporter qui aidera certains types de personne … ».

Voici également « Se préparer à vivre au mieux 2022 » avec deux enregistrements audios dont un exercice que je vous recommande avec cœur.

https://www.serelierasonguide.com/channeling-se-preparer-a-vivre-au-mieux-2022/

C’est reconnaître mon côté unique qui m’a permis de me sentir pleinement légitime dans mon travail de psychothérapie. Je sens que viennent à moi des personnes qui sont en résonnance avec ce que je peux leur apporter. Je sors si souvent de mon cabinet en me disant que je fais le plus beau métier du monde et c’est effectivement « le plus beau métier pour moi », c’est là que j’accomplis ma mission d’âme.

Pour cette année 2022, je vous souhaite du fond du cœur d’aller à la rencontre de votre mission d’âme pour faire rayonner votre lumière intérieure.

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