On a tendance à oublier de vivre dans le moment présent. Ça me frappe tout particulièrement en cette période de confinement. Beaucoup de gens disent attendre avec impatience de reprendre une vie normale.
Hier après-midi, je me promenais avec ma grande amie Anna dans le parc Duden et elle me disait qu’elle avait peur de retomber dans le rythme endiablé de sa vie avant le confinement. Cette année a été pour elle une révélation, elle a découvert qu’elle aimait passer du temps chez elle en sa propre compagnie et vivre à un rythme plus lent.
Pour être honnête, j’appréhende aussi l’ouverture des restaurants, théâtres, cinémas, concerts… pour les mêmes raisons qu’Anna. Je serai vigilante à ne pas me remettre à courir pour être sûre de ne rien rater. Au contraire, j’aimerais trouver le juste rythme pour pouvoir rester connectée au moment présent.
Effectivement, le présent est notre seule réalité tangible : le passé, on ne peut plus le changer et le futur n’est pas encore là.
Vivre dans pleinement dans le moment présent :
- c’est être plus présent à soi et aux autres
- c’est s’autoriser à ressentir ce qui se joue en nous au moment où ça se passe
- c’est être connecté à nos 5 sens
- c’est ne pas agir comme si le passé n’existait pas ou se voiler la face sur le futur
- c’est accepter ce qui est même si c’est douloureux
- ça permet de prendre du recul par rapport à notre passé
- ça permet d’envisager le futur avec plus d’objectivité et de sérénité
Voici aujourd’hui 7 clés qui nous aideront à revenir dans le moment présent quand on s’égare dans le passé ou le futur. Allons-y !
Les 7 clés pour vivre dans le moment présent
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Se concentrer sur notre respiration
C’est le conseil le plus important. S’il n’y en a qu’un à retenir, c’est celui-ci. Pourquoi ? Parce que la respiration nous permet de nous recentrer dans « l’ici et maintenant » !
Quand l’agitation nous guette, prenons une pause et respirons profondément en pleine conscience. Instantanément, on se calme, on oxygène notre cerveau et on a les idées plus claires.
Continuons à nous concentrer sur notre souffle pour empêcher notre esprit de partir vagabonder dans le passé ou dans le futur.
C’est un conseil qui m’aide beaucoup, je vous encourage vivement à y penser et la vie sera plus douce.
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Être à l’écoute de nos 5 sens
Nos cinq sens nous ramènent et nous ancrent dans le moment présent.
- Prenons le temps d’écouter et sentir ce qui se joue en nous
- Regardons ce qui se passe dans notre environnement
- Humons le parfum des fleurs lors d’une balade ou sur son balcon
- Goûtons le plaisir d’un fou rire
- Prenons dans nos bras une personne qu’on apprécie et profitons-en pour lui montrer qu’elle nous touche
Chacun de ces petits moments nous aide à être plus présents à nous-mêmes.
Quand je stresse, je me raccroche à une odeur, un son, une image, une saveur ou une sensation qui m’inspire. Je m’y attarde en respirant profondément.
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Lever le pied
J’ai longtemps vécu sous l’effet de l’adrénaline sans m’en rendre compte. J’aimais cet état, j’avais l’impression d’être d’une grande efficacité et j’arrivais à faire et à penser à mille choses à la fois. J’oubliais qu’après un temps, j’avais le contre-coup et je m’effondrais. Le temps que j’avais gagné en courant, je le perdais par après pour récupérer. Pas très malin…
Ce rythme effréné ne me permettait pas non plus de me connecter au moment présent et il n’était effectivement pas tenable sur la durée. C’est mon corps qui finissait par crier « stop » et me demander grâce.
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Habiter son corps
Notre corps est un très bon allié. Il nous envoie des signaux que nous avons tendance à ne pas écouter ou si tard, quand le mal-être ou la maladie se sont déjà installés.
« Habiter notre corps », c’est d’abord se mettre à l’écoute de ce que l’on ressent, puis le nommer, peu importe que ce soit agréable ou désagréable.
La psychothérapeute Béatrice Millêtre nous explique que :
- grâce à nos sensations, nous pouvons être conscients de la réalité du moment
- grâce à nos émotions, nous pouvons mieux comprendre ce qui nous arrive
Et à partir de nos besoins et de nos désirs, nous pouvons dès lors élaborer une réflexion et des projets.
Elle a élaboré l’exercice suivant en 2 étapes :
Le soir, confortablement installés au calme,
- repassons précisément le film de notre journée dans notre tête
- arrêtons-nous sur les moments que nous avons vécus de manière quasi automatique
- visualisons-les et demandons-nous ce que nous aurions pu ressentir (sensations physiques, émotions) si nous les avions vécus de manière plus consciente
Le matin au réveil,
- Visualisons et projetons les différents moments de la journée au cours desquels nous serons attentifs à ce qui se passe en nous et autour de nous (nous pouvons les noter pour ne pas oublier)
Au fil des jours, nous constatons qu’étant plus conscients de nos sensations et de nos émotions, nous nous sentons plus attentifs, plus concentrés, davantage acteurs de votre vie.
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Gérer notre impatience
Quand nous ressentons de l’impatience, nous nous activons intérieurement. Pour ma part, je peux le sentir dans le ventre, c’est comme une tension désagréable.
Dans le passé, heureusement il y a bien longtemps, je n’arrivais pas à attendre. Ça me rendait dingue. C’était un vrai sujet de stress.
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Neutraliser nos projections anxiogènes
La psychothérapeute Bernadette Blin affirme que « se projeter des films négatifs entretient une anxiété dévitalisante. En revanche, un enracinement conscient dans le présent permet d’être connecté à toutes ses ressources intérieures le jour où l’on doit affronter un événement difficile ». Ça fait rêver, non ?
C’est possible pour nous tous en s’arrêtant sur le discours stressant que nous nous faisons en évoquant la tâche à venir.
- Prenons un temps pour accueillir avec bienveillance cette part de nous qui stresse et rassurons-là
- Imaginons cette même tâche mais sans le stress, comment serait cette expérience
Ça nous aide à porter un nouveau regard sur cette mission et vous verrez elle paraît beaucoup moins affolante voire plus du tout.
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Couper court aux ruminations
C’est difficile d’avancer quand on porte son passé dans un sac à dos bien lourd sur les épaules. Pour arrêter de ruminer le passé, nous avons besoin de comprendre ce qui nous rattache à lui et ce qu’on a du mal à accepter.
Prenons l’exemple d’une relation de couple.
- Etablissons une liste avec tous les bénéfices (physiques, psychiques, émotionnels, matériels…) ressentis durant cette période heureuse
- Listons les manques que nous ressentons aujourd’hui
- Réfléchissons à la façon dont nous pourrions, dans notre vie présente, obtenir ce qui nous manque. Prenons note des différentes pistes envisageables
- Si nous bloquons, nous pouvons tenter d’identifier les croyances qui nous empêchent d’être en paix avec notre passé et de tourner une page
« Vivre dans le moment présent, c’est la capacité de savoir apprécier la vie que l’on a, ce qui nous entoure, ce qui se passe ici et maintenant. Plus vous vous entraînerez à le faire – plus cela deviendra facile pour vous de vous ancrer dans le présent. » nous dit le spécialiste de la performance et du bien-être David Laroche.
J’y travaille depuis longtemps, et peux vous assurer de l’évidence de ce qu’il dit. Si vous n’y croyez pas, je vous invite à votre séance découverte GRATUITE pour qu’on puisse voir ensemble comment je pourrais vous accompagner.